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  • Quatre jours après l’annonce de ma candidature, la majorité du Conseil de Paris dont on sait à quelle mouvance politique elle se rattache, vient d’inventer un nouvel « extincteur du débat public ». Après la menace aussitôt agitée d’un nouveau 21 avril, voici que M. Aidenbaum, maire PS du 3ème arrondissement de Paris et président de la RIVP dont je suis locataire depuis 1983, ne recule pas devant la relance d’une campagne de boules puantes, d’ailleurs passablement éventées. Il distille des insinuations mensongères dans la presse (L’Express, le Figaro) pour chercher à entacher ma réputation d’intégrité. 

    Selon lui, j’occuperais un « logement social ». Il joue sur les mots. J’occupe un logement à loyer libre dont le bailleur, c'est-à-dire lui-même, fixe le loyer. Je ne connais pas la famille modeste qui accepterait d’acquitter un loyer mensuel de 1541 € sans les charges, et qui sera porté à 1946€ dans 3 ans. Pour autant, ce logement n’a rien de luxueux comme l’avance l’Agence Reuters : il s’agit d’un ILN (Immeuble à Loyer Normal, au 3ème étage sans ascenseur). 

    SOURCE:

    http://www.politique-actu.com/elu/gratis-patria/320933/


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  • « Il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port »

    Dans cette brochure de 24 pages, Jean-Pierre Chevènement expose les raisons de sa future candidature.

    ***

    La France est mal partie. Plus de deux millions d’emplois industriels ont disparu depuis 1983. Notre pays s’est installé dans un chômage de masse structurel (environ 9 % de la population active), désespérant pour sa jeunesse. C’est que, depuis trente ans, notre base industrielle se rétrécit : l’industrie est passée de 30 % à 13 % de la valeur ajoutée. Nos parts de marché, à l’échelle mondiale, se sont réduites (de 5,5 % à 3,6 %). Le déficit de notre commerce extérieur s’est creusé à 51 milliards d’euros en 2010 (un record qui met la France, toutes proportions gardées, dans une situation déficitaire comparable à celle des Etats-Unis). 

    Plus grave encore, la France ne maîtrise plus les moyens de l’action économique et politique, ni sa monnaie, ni son commerce extérieur, ni ses flux financiers, ni son droit devenu un droit subordonné. En réintégrant l’OTAN enfin, la France est revenue dans le bercail atlantique, à la remorque d’intérêts qui ne sont pas les siens.

    Comment en est-on arrivé là ?

    Cette situation résulte, pour l’essentiel, de choix politiques associant le Parti socialiste et la droite : Acte Unique (1985-1987), traité de Maastricht (1992), pacte de stabilité et de croissance (1997), OMC (1994), traité de Lisbonne (2008), copie conforme du projet de traité constitutionnel rejeté, trois ans avant, par 55 % du peuple français. 

    L’adoption de la monnaie unique en réponse à la réunification allemande a été une monumentale erreur  de nos classes dirigeantes, toutes tendances confondues : l’euro est un mark-bis. Or, le mark était une monnaie faite pour l’Allemagne, qui dispose d’un fort tissu de PMI exerçant pour la plupart, dans leur spécialité, un monopole technique à l’échelle mondiale. L’euro convient à l’Allemagne mais pas à la France dont les exportations dépendent beaucoup plus des prix. L’euro, cela va sans dire, convient encore moins aux pays sous-industrialisés de l’Europe du Sud. C’est de surcroît une monnaie surévaluée qui écrase notre compétitivité et celle de la plupart des pays européens. On ne peut envisager de réindustrialiser le pays sans un euro durablement moins cher. 

    SOURCE :

    http://www.chevenement.fr/Pourquoi-je-serai-candidat_a1166.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=92493&


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  • Entretien de Jean-Pierre Chevènement au magazine l'Expansion, propos recueillis par Bernard Poulet, 6 juin 2011

    Pourquoi les socialistes se sont-ils convertis au néolibéralisme peu après être arrivés au pouvoir, en 1981, se demande Jean-Pierre Chevènement dans son dernier livre, La France est-elle finie ? (Fayard, 315 pages, 19 euros). A l'approche de la présidentielle, l'ancien ministre socialiste explique pour L'Expansion les raisons de ce tournant dont ses anciens camarades ne sont jamais revenus. Au passage, il en étrille quelques-uns. 

    L'Expansion : Pourquoi pensez-vous que la gauche doit réévaluer l'histoire du tournant économique du début des années 80 ? 
    Jean-Pierre Chevènement : A chaque étape, la gauche n'est repartie qu'en se mettant au clair avec elle-même. Or, en 1981, à l'instar de Christophe Colomb, la gauche française a cru découvrir les Indes - le socialisme -, et elle doit réaliser qu'elle a trouvé l'Amérique - le néolibéralisme. Même si l'environnement international n'était pas favorable, rien n'obligeait les socialistes français à opérer ce tournant néolibéral, ni à aller aussi loin : l'Acte unique européen, négocié par Roland Dumas, et la libération totale des mouvements de capitaux, y compris vis-à-vis de pays tiers, ou l'abandon de la clause d'harmonisation fiscale préalable qui figurait dans le traité de Luxembourg. Ou encore le Matif [Marché à terme international de France], créé en 1984, et la loi de libéralisation financière, en 1985. Tout cela était une manière de mettre Margaret Thatcher au coeur de la construction européenne, d'accepter d'abandonner l'Europe, pieds et poings liés, au capitalisme financier. En critiquant ces choix, je n'ignore pas l'existence du monde extérieur, mais on n'était pas obligé d'appliquer toutes les règles de la doxa néolibérale. On aurait pu maintenir quelque chose ressemblant à une économie mixte. L'Etat pouvait garder la maîtrise de quelques mécanismes de régulation essentiels. L'idéologie néolibérale a fait admettre comme vérité d'évangile que, grâce à la désintermédiation bancaire, les entreprises s'alimenteraient à plus faible coût sur les marchés financiers. 

    SUITE :

    http://www.politique-actu.com/elu/embrasse-tres-doxa-neoliberale-chevenement/274134/


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  • Verbatim express :

    • Il faut mettre l'esprit public à la hauteur des défis, et en particulier de la crise de l'euro que nous voyons devant nous
    • Quand je lis M. Sarkozy qui dit que toute sa politique d'austérité est fondée sur le triple A que la France doit conserver dans les notes de Standard & Poors, comment mieux avouer qu'il n'y a plus de souveraineté nationale ?
    • C'est Standard & Poors qui fait la politique de la France aujourd'hui.
    • En 2002, je disais déjà : "ce ne sont pas les marchés financiers qui sont l'horizon de l'humanité, ce sont les peuples et les nations". Je dis toujours la même chose !
    • Le projet du Parti socialiste n'est pas sans mérite. Il comporte des dispositions avec lesquelles je ne suis pas d'accord : par exemple une allocation d'autonomie à tous les jeunes. Je pense que c'est de l'assistanat. Il vaudrait mieux multiplier les bourses en grande quantité.
    • Le projet socialiste n'est de toute façon pas réalisable dans la logique actuelle ; il faut changer les règles du jeu !
    • On ne peut pas accepter l'austérité à perpétuité.
    • Je ne vois pas Dominique Strauss-Kahn faire en France et en Europe une autre politique que celle qu'il impulse à la tête du FMI, où il demande par exemple à la Grèce d'accélérer ses privatisations.
    • J'ai dit que je serai candidat pour faire bouger les lignes, et je les ferai bouger car je poserai les bonnes questions.
    • Sur la République, je poserai la question de savoir si on la confond avec une identité rétractée et frileuse ou si on la dissout dans un différentialisme sans rivages.
    • Il faut affirmer l'identité républicaine de la France.
    • Il faut ramener la France sur le devant de la scène en Europe et dans le monde. La France est un pays qui équilibre l'Allemagne.
    • Concernant le rapport de Terra Nova : 
      C'est le social-libéralisme dans sa pureté de cristal. C'est une gauche qui oublie le peuple. 
      C'est une stratégie qui a échoué partout, celle qui consiste à additionner les minorités pour qu'elles se substituent aux ouvirers et employés, qui existent toujours et habitent dans les grandes périphéries urbaines, et qui sont effectivement des classes populaires différentes de celles qu'elles étaient dans les années 1960, mais qui n'en existent pas moins. 
      Il faut leur redonner un horizon d'espérance et de promotion.
    • J'entends ce que dit Terra Nova : "ils se préoccupent de tranquillité, ils veulent l'ordre, donc ils ont viré à l'extrême droite". Non mais c'est ridicule ! Ces aspirations sont tout à fait légitimes et la gauche républicaine que je représente prendra en charge ces aspirations à la tranquillité publique, à un emploi correctement rémunéré, à un emploi pour leurs enfants. 

     


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