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    « La crise fait revenir la Nation au premier plan et démontre sa solidité »

    Portrait de Jean-Pierre Chevènement par Philippe Plassart et Julien Tarby, paru dans Le Nouvel Economiste, 23 avril 2009, n°1473.

    Conversation sous forme de confession politique avec le "Che". Sous les ors de la salle des pas perdus du Sénat.


    On ne s'attendait pas à retrouver le "Che" dans un fauteuil de sénateur. S'il avoue s'y trouver "un peu par hasard", suite à une déconvenue électorale dans son bastion belfortain, il semble y avoir trouvé assez vite ses marques, fort de sa longue expérience de la vie politique. Qu'on l'aime ou pas, Jean-Pierre Chevènement figure parmi les plus lourds de la politique française. Il fut la cheville ouvrière de l'alliance avec le PC et le concepteur des 101 propositions qui allaient amener Mitterrand au pouvoir. Depuis lors, sa vie politique a été ponctuée par trois démissions gouvernementales, une sécession corps et bien d'avec le Parti socialiste, une campagne prometteuse à la présidentielle de 2002 qui le plaçait au statut enviable de "troisième homme" mais qui finira dans les décombres de la poussée lepéniste à moins de 6 %...
    Aujourd'hui, l'homme, outrage du temps passant, semble en avoir rabattu sur ses ambitions. Feinte ? "Même mort, je reviendrai", prévient-il, reprenant la maxime latine devenue fétiche depuis sa résurrection post-comatique. Donnant la clé de sa longévité : "Pour survivre en politique, l'essentiel est d'être en harmonie avec soi-même et avec ce que l'on croit." Et quand Jean-Pierre Chevènement, l'artisan des nationalisations de 1981, plaide aujourd'hui pour une politique industrielle et une programmation dans laquelle l'Etat aurait plus que son mot à dire, il prouve sa constance.

    http://www.chevenement.fr/La-crise-fait-revenir-la-Nation-au-premier-plan-et-demontre-sa-solidite_a792.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=49058&


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  • La politique étrangère de la France, après sa réintégration dans l'OTAN

     

    Projet d'intervention en séance du sénateur Chevènement lors du débat relatif à la déclaration du Gouvernement sur la politique étrangère de la France, mercredi 25 mars 2009 (seul le prononcé fait foi).

     

    Le Président de la République a justifié sa décision de réintégrer les structures militaires de l’OTAN par l’évolution du contexte stratégique depuis 1966.

    A l’époque, le général de Gaulle craignait que la doctrine américaine de la « riposte graduée » fît de la France un champ de bataille alors même que ses intérêts directs n’auraient pas été directement engagés. Mais il craignait aussi que nous ne fussions entraînés dans des guerres qui ne seraient pas les nôtres, ainsi la guerre du Vietnam qu’il fustigea à la même époque dans son discours de Phnom-Penh. Cette éventualité n’a rien perdu de son actualité. Le risque de nouvelles guerres s’est déjà concrétisé, notamment en Irak, et nul ne sait ce qu’il en sera demain, au Proche Orient, en Iran, au Pakistan, dans le Caucase ou en Asie de l’Est.

    Le Président de la République a évoqué, en reprenant les analyses du livre blanc sur la Défense, l’apparition de « nouvelles menaces » liées à la mondialisation, « facteur d’instabilité et incertitude stratégique ». Concept flou surtout qui ne décrit aucune logique claire mais énonce seulement la multiplicité des phénomènes contradictoires qui caractérisent la scène internationale contemporaine. Cette analyse néglige les Etats et l’évolution de la géographie de la puissance. La crise actuelle – crise financière et économique mais aussi enlisement militaire américain en Irak et en Afghanistan – manifeste que les Etats-Unis ne sont plus en mesure de dominer seuls le reste de la planète et peut-être même de le dominer du tout. La montée de pays milliardaires en hommes, comme la Chine et l’Inde, mais aussi le retour de la Russie et plus généralement d’anciennes nations ou le surgissement de puissances émergentes, structurera le paysage stratégique beaucoup plus que le concept-valise de « mondialisation ».

     

    http://www.chevenement.fr/La-politique-etrangere-de-la-France,-apres-sa-reintegration-dans-l-OTAN_a784.html


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  • Selon Paul Thibaud (Marianne du 21 février), la gauche, depuis 1962, n’est plus capable de refonder et de « relancer le destin national ». Son échec dans la décolonisation la poursuivrait encore aujourd’hui à travers le désir de revanche incarné de 1958 à 1981 par François Mitterrand qui aurait étouffé tout effort de refondation intellectuelle et morale.

    Paul Thibaud incrimine l’immobilisme idéologique, celui du programme commun contre le « mouvement d’émancipation culturelle et générationnelle » de 1968 débouchant sur le vide politique. C’est pourquoi la victoire politique de 1981, celle d’un « volontarisme politique artificiel », se serait avérée « creuse ». La gauche serait toujours aujourd’hui sur la ligne mitterrandienne (« la foi sans les œuvres », d’où un « immobilisme agité, velléitaire, dangereux, qui déprime les Français »).Certes il y a du vrai dans la description de Paul Thibaud : François Mitterrand n’était pas porté sur l’autocritique, mais De Gaulle non plus. Il s’est servi de l’union de la gauche pour venir au pouvoir mais surtout il a substitué au projet de transformation sociale de 1981 - non sans hésitation d’ailleurs - une Europe technocratique et libérale tournant le dos aux aspirations populaires.

    La relance par De Gaulle de l’Histoire nationale, après 1962, s’est incarnée dans des choix (des institutions stables, la dissuasion, la sortie de l’OTAN, l’indépendance de notre politique extérieure) beaucoup plus que dans une modernisation économique entamée, elle, par la IVe République, sur la base du programme du CNR, programme d’union nationale, mais marqué par la gauche. Pour relancer à nouveau l’histoire nationale, en 1981, la gauche devait rebattre les cartes en matière économique et sociale.

     

    http://www.chevenement.fr/Voila-pourquoi-notre-gauche-est-muette-reponse-a-Paul-Thibaud_a771.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=46894&


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  • 2/2 Chevènement - On n'est pas couché - 21 fev. 2009
    Vidéo envoyée par racastop

    Retour à la 1ère partie : http://www.dailymotion.com/user/racastop/video/x8g9sh_jp-chevenement-on-nest-pas-couche-1_news


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  • 1/2 Chevènement - On n'est pas couché - 21 fev. 2009
    Vidéo envoyée par racastop

    !!!! Lien vers la 2ème partie !!!! http://www.dailymotion.com/user/racastop/video/x8ga18_jp-chevenement-on-nest-pas-couche-2_news


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