• "Un mécanisme insuffisant et opaque: un pas de plus vers une Europe post-démocratique"

    En mettant en place le mécanisme européen de solidarité qui va de pair avec le traité européen dit traité TSCG (sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union européenne) qui n’est pas encore signé et encore moins ratifié, la France va d’abord alourdir son déficit et son endettement de 6,5 milliards d’euros, somme inscrite en crédits de paiement dans la loi de finances rectificative. Ce montant correspondant aux deux premières annuités de la première tranche de la souscription initiale en capital prévue à hauteur de 16,309 milliards d’euros, crédits qui figurent en autorisations d’engagement par la loi de finances rectificative. 

    Cette contribution de 6,5 milliards d’euros en crédits de paiement est la cause principale de l’aggravation du déficit de l’Etat passant de – 78,7 milliards en loi de finances initiale à 84,9 milliards en loi de finances rectificative. Bien sûr, ce déficit n’apparaît pas dans l’immédiat dans le déficit public au sens maastrichtien du terme par l’allégation du caractère patrimonial de la dotation. Mais pour le contribuable, où est la différence ? 

    Et qu’arrivera-t-il au moment où les pertes apparaîtront ? Elles seront couvertes par le capital appelé puis par un montant approprié du capital appelable soit, je le rappelle pour la France, 142 milliards d’euros au total.

    SOURCE:

    http://www.chevenement.fr/Un-mecanisme-insuffisant-et-opaque-un-pas-de-plus-vers-une-Europe-post-democratique_a1367.html?preaction=nl&id=20668702&idnl=107383&


    votre commentaire
  • L’idée de Mme Merkel de considérer les affaires européennes comme des affaires de "politique intérieure" est l’illustration même d’une dérive européiste grosse de dangers. 

    Cette idée est une nouvelle formulation du "droit d’ingérence". Comme chacun sait, on n’a jamais vu les faibles s’ingérer dans les affaires des forts. A l’inverse, on voit Mme Merkel, et à ses côtés M. Sarkozy, bien mal inspiré, tancer la Grèce de très haut pour n’appliquer pas assez vite les recettes déflationnistes conçues par le nouvel "hégemon" (puisqu’on s’exprime ainsi désormais). 

    Mme Merkel s’est aussi immiscée de manière malencontreuse dans la campagne présidentielle française en appuyant M. Sarkozy. L’un et l’autre veulent faire avaler la prétendue "règle d’or" au peuple français, à deux mois de l’élection présidentielle.

    Lire la suite :

    http://www.chevenement.fr/Le-debat-interdit_a1363.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=106579&


    votre commentaire
  • Jean-Pierre Chevènement a décidé de retirer sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Le premier sentiment est celui d’une grande déception.

    Déception de militants, investis qui - hier encore sur le terrain - portaient un message républicain plein d’espérance.

    Déception de citoyens, à voir ainsi disparaître une candidature d’une très haute tenue politique – d’une exigence évidente pour le pays.

    Après la déception, quelques réflexions lucides s’imposent.

    Cet insuccès – car il faut bien parler d’échec -  est l’illustration éclairante d’un système que nous n’avons cessé par ailleurs de critiquer, tant il est porteur d’injustices et de déni de démocratie.

    Cet échec illustre en effet l’impasse politique dans laquelle la France se trouve désormais.

    Dans les mois qui viennent, au-delà des résultats probables de cette élection 2012 déjà confisquée, ni Nicolas Sarkozy, ni François Hollande  - et pas plus les autres candidats – ne seront en mesure de relever les vrais défis, puisque d’évidence, ils les ignorent.

    Système financier mondial instable auquel est lié un euro voué à l’échec ; place de la France dans un monde qui connaît de rapides et réels bouleversements…

    La logique imposée par un système financier devenu fou - qui soumet les Etats comme les peuples – va générer des troubles profonds en Europe.

    Il faudra alors des voix républicaines – fermes et courageuses – pour redonner un cap, faire des signes dans la nuit qui arrive.

    Je crois que Jean-Pierre Chevènement sera toujours là.

    Il sera là pour éclairer le chemin. Intelligence, convictions, constance.

    Et si la situation devenait périlleuse – ce que j’ai la faiblesse de penser – nous pourrions toujours compter sur lui. Il ne s’est jamais dérobé. Il ne se dérobera pas.

    Je crains que les dix-huit prochains mois ne soient riches de mille surprises politiques. Il nous faudra alors des Hommes d’Etat. Ils sont rares. Chevènement – pour sûr -  est de ceux-là.

    Et pour finir sur cet épisode – dont tout le monde aura compris que je le considère comme temporaire – je vous signale deux merveilleux livres publiés en 2011 : « La France est-elle finie ? » et « Sortir la France de l’impasse » - qui sont comme un avant goût de la politique de la France à mener après un épisode électoral déjà faussé. Chevènement en est auteur. Ils sont brillants. Rendez-vous dans quelques semaines donc. Vive la France.

    Source :

    http://plus.lefigaro.fr/note/retrait-de-jean-pierre-chevenement-deceptions-20120201-685705


    votre commentaire
  • Déclaration de Jean-Pierre Chevènement

    Déclaration de Jean-Pierre Chevènement, Sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre, 1er février 2012

    Je me suis porté candidat à la Présidence de la République le 5 novembre 2011, "pour faire bouger les lignes" et mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qu’elles doivent relever. 

    Dans la grave crise à travers laquelle une construction européenne mal pensée dès l’origine, peut conduire la France à une position définitivement subordonnée, j’ai voulu, à travers cette "candidature pédagogique", rendre nos concitoyens attentifs à quatre enjeux majeurs de la période qui s’ouvre : 

    1) Pour réindustrialiser le pays, condition de la survie du modèle républicain, il faut, chose non suffisante mais indispensable, une monnaie moins chère que l’euro actuel.

    2) Il est nécessaire, en second lieu, d’organiser la croissance en Europe et non pas la récession à perte de vue, comme nous y conduirait le projet de traité européen dont les grandes lignes ont été entérinées hier, le 30 janvier 2012, à Bruxelles. Si le gouvernement de Mme Merkel, qui prétend dicter sa loi au suffrage universel, n’acceptait pas la révision du traité pour étendre les missions de la Banque Centrale européenne et organiser la relance en Europe, mieux vaudrait alors transformer l’euro de monnaie unique en monnaie commune. 

    3) La souveraineté budgétaire et fiscale de la France doit rester dans les mains du Parlement français. Sa préservation est la condition, à tous égards, de notre indépendance future, y compris diplomatique et militaire. 

    4) Il est temps de redresser l’Europe à partir de ses nations. Celles-ci sont le cœur vivant de la démocratie. Le but est d’édifier une "maison commune européenne", ou comme disait le général de Gaulle, une "Europe européenne", ouverte vers la Russie à l’Est et vers la Méditerranée et l’Afrique, au Sud. Cette construction se fera avec les peuples, c’est-à-dire par la force des choses, à géométrie variable, avec ceux qui le veulent. 

    Ayant pu exercer, autant que je le pouvais, le rôle pédagogique que je m’étais assigné, et n’ayant plus aujourd’hui les moyens de continuer ma campagne, je décide de retirer ma candidature à l’élection présidentielle. Je continuerai cependant, demain comme hier, à faire entendre ma voix pour servir la République. 

    Dans les temps difficiles qui sont devant nous, rien n’est plus important que de maintenir un recours républicain. 

    J’indiquerai bien sûr, le moment venu, le candidat à l’élection présidentielle auquel, les yeux ouverts, j’apporterai mon soutien.

    01/02/2012

    Jean-Pierre Chevènement


    votre commentaire
  • Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Marianne2.fr (2e partie), mercredi 4 janvier 2012.

    Marianne2.fr: Pensez-vous que les deux premiers mois de campagne de François Hollande sont à la hauteur des attentes des électeurs ? 

    Jean-Pierre Chevènement: L’élection a lieu en avril-mai, dans quatre mois. Nous n’en sommes qu’aux hors d’œuvre. La campagne ne prendra vraiment figure qu’à la fin du mois de janvier, voire début février. François Hollande est aujourd’hui lesté par le programme socialiste élaboré il y a un an dans un autre contexte et par l’accord PS-Verts dont il essaie à juste titre selon moi de se défaire. J’imagine que certains de ses camarades ne lui rendent pas la tâche facile. Pour moi, François Hollande doit s’autonomiser car quand on est candidat à la présidence de la République, il faut être libre de ses mouvements vis-à-vis des Français. J’espère que le parti socialiste le comprendra. Cela n’enlève rien à la responsabilité de François Hollande, qui est d’ouvrir de claires perspectives en parlant un langage de vérité dans une situation de crise qui n’a probablement pas de précédent depuis 1945. Contrairement à ce qui se dit à gauche mais aussi à droite, la monnaie unique ce n’est pas l’Europe. La Grande Bretagne, la Scandinavie, la Pologne, la Suisse sont en Europe sans être dans la monnaie unique. Celle-ci prend l’eau elle est un vrai tonneau des Danaïdes pour les finances publiques. Personne ne sait que nous avons déjà investi 200 milliards d’euros dans son sauvetage qui est loin d ‘être acquis. Il est temps de faire preuve de plus d’imagination et de sortir des sentiers balisés par le Traité de Maastricht il y a 20 ans. 

    Lire la suite :

    http://www.chevenement.fr/Il-faut-sortir-des-sentiers-balises-par-le-Traite-de-Maastricht-il-y-a-20-ans_a1332.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=103924&


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique