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    Le président de la République, dans son discours de Toulon, n'a pas sous-estimé la gravité de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la crise. Mais">la crise. Mais</st1:PersonName> il l'a réduite à la logique du capitalisme financier. Certes, il a eu raison de flétrir les excès de la titrisation qui a déresponsabilisé les banques, mais il n'a pas dit qui a encouragé cette "titrisation". Il a surtout fait l'impasse sur la dimension géopolitique de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la crise. Qui">la crise.</st1:PersonName>

    <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la crise. Qui">Qui</st1:PersonName> en effet a encouragé la fuite en avant dans l'endettement des ménages et des banques, et la dilution des risques dans une "titrisation" opaque ? Qui, sinon l'administration Bush et ce demi-dieu, Alan Greenspan, hier encensé, et jeté aujourd'hui à bas de son piédestal ? Il fallait bien sortir de la crise née de l'éclatement de la bulle technologique et financer la guerre d'Irak !

    C'est cette fuite en avant qui a contaminé l'ensemble de l'économie mondiale. Mais le mal vient de plus loin encore : ce sont les Etats-Unis qui, depuis plus de trente ans, ont impulsé la globalisation financière et les dérégulations, flottement des monnaies, libéralisation absolue des mouvements de capitaux, cycle des privatisations, fin de toutes les protections à travers le GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) devenu Organisation mondiale du commerce (OMC), mise en concurrence des territoires et des mains-d'oeuvre avec son cortège de délocalisations. Il faut rappeler qu'ils furent suivis par l'Europe, qui fit du dogme libéral son credo, à travers l'acte unique, le traité de Maastricht et le projet de Constitution européenne repris par le traité de Lisbonne.

     

    http://www.chevenement.fr/La-voix-de-la-France-dans-le-monde_a706.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=40563&

     

    [Merci à Brigitte]


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    Devant une crise majeure, qui se répercutera immanquablement dans l'ordre international - paix ou guerre entre les nations - sur l'avenir de l'euro et dans la vie de dizaines de millions de Français et d'abord des plus démunis, l'appel à dépasser des clivages devenus secondaires n'est pas à rejeter a priori. Mais on n'a pas le droit de parler d'« union nationale » avant qu'un vrai débat national ait eu lieu, permettant d'aller aux racines de la crise et de dégager des propositions répondant à la fois à l'intérêt du pays et à la justice sociale. Ce bref débat parlementaire ne saurait être que la préfiguration du grand débat national souhaitable. Encore faut-il que le gouvernement et le Parlement définissent un cadre pour ce débat national.

    I - Ne nous voilons pas la face : cette crise sera profonde et durable, à la mesure des déséquilibres qui se sont creusés : entre l'économie réelle et la sphère financière d'abord, mais aussi et surtout dans l'habitude qu'ont prise les Etats-Unis, au cœur d'une globalisation qu'ils ont impulsée, de vivre tellement au-dessus de leurs moyens, s'endettant à tout va (316 % du PIB), captant 80 % de l'épargne mondiale, avec un déséquilibre de leurs comptes extérieurs équivalant à 6 points de leur produit intérieur brut. On incrimine à juste titre les dérives du capitalisme financier et notamment la titrisation des prêts qui a déresponsabilisé les prêteurs. Mais ces dérives ont été encouragées ! Elles l'ont été par M. Alan Greenspan, ce grand magicien, hier encensé, et aujourd'hui découronné ! Tout simplement parce que pour sortir de la crise née en 2000 de l'éclatement de la bulle technologique et soutenir les choix dispendieux de l'Administration Bush, il n'a pas trouvé d'autre moyen que de créer une autre bulle, la bulle immobilière en favorisant l'endettement des ménages, le crédit hypothécaire et la titrisation. L'endettement des ménages ne touche certes pas que les Etats-Unis - <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Grande-Bretagne">la Grande-Bretagne</st1:PersonName> et l'Espagne ont suivi leur exemple -, mais pour l'essentiel, la crise est américaine. Elle obéit à une logique qui est d'abord américaine. Notons que les partenaires des Etats-Unis, par suivisme, et les institutions internationales, par inféodation, se sont trouvés incapables d'enrayer cette dérive.

     

    http://www.chevenement.fr/Un-veritable-debat-national-sur-la-crise-financiere_a698.html?PHPSESSID=1dfdb4fc6359c593bc4a70cf764b3d69


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    I - Le ralliement à contretemps de la gauche au libéralisme.

     

    La crise de la gauche en France et en Europe tient pour l'essentiel, à mon sens, au fait qu'elle s'est progressivement résignée à accepter comme une fatalité la domination du capital financier, la dictature de l'actionnariat et la loi des multinationales qui, au nom de la globalisation, mettent en concurrence les territoires et les mains-d'œuvre. La mondialisation est une stratégie. Les « armées de réserve industrielle » des pays à bas coûts de production pèsent sur les salaires et la protection sociale en France et en Europe occidentale, mais les pays émergents comme <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Chine">la Chine</st1:PersonName> ne sont pas les premiers responsables de cette régression. Le capitalisme financier qui les domine, eux aussi, n'a pas attendu l'émergence de ces pays pour opérer, dès les années quatre-vingt, le grand renversement du partage de la valeur ajoutée entre le travail et le capital au profit de ce dernier. C'est ce capital financier qui met en œuvre la stratégie de la globalisation. Le chômage a été le principal moyen utilisé pour opérer une véritable déflation salariale, ainsi en France à partir de 1983.

    La dérégulation qui a suivi s'insérait dans un dessein libéral néo-conservateur, né dans le monde anglo-saxon et mis en œuvre à partir de la victoire électorale en Grande-Bretagne de Mme Thatcher en 1979 et de M. Reagan aux Etats-Unis, l'année suivante. Cette volonté de déréglementation généralisée théorisée au départ par des économistes comme Friedrich Hayek et Milton Friedman, a correspondu à la volonté des Etats-Unis d'ouvrir les marchés aux produits de leurs multinationales et à leurs investissements, en cassant l'intervention des Etats dans l'économie et en faisant reculer partout, y compris à domicile, l'Etat providence. Cette politique a été mise en œuvre, au niveau mondial, par le GATT, devenu OMC en 1994, et par les politiques d'ajustement structurel du FMI. Elle a été relayée par l'Europe libérale à travers l'Acte Unique de 1987 et le traité de Maastricht de 1992. Elle a enfin été parachevée politiquement par le rapprochement entre les Etats-Unis et <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Chine">la Chine</st1:PersonName>, et l'ouverture de celle-ci aux multinationales dans les années 78-80, et surtout par l'implosion du communisme en 1989-91, suivie de l'application de thérapies de choc libérales aux ex « pays socialistes ». Pour la première fois depuis <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="1914, l">1914, l</st1:metricconverter>'économie de marché coïncidait à nouveau avec les limites de la planète. C'est ce capitalisme financier qui n'a pu se développer et ne peut se survivre qu'avec le soutien de l'Hyperpuissance américaine qui se débat aujourd'hui dans d'insolubles contradictions.

     

    http://www.chevenement.fr/Aider-le-peuple-francais-a-renouer-avec-son-Histoire-pour-construire-une-Europe-des-peuples-dans-le-monde-multipolaire_a669.html?PHPSESSID=af0525b275d0f4109ec6e478bb0c2981

     


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    Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen, Le Kremlin-Bicêtre, dimanche 22 juin 2008.

     

    Je veux d'abord remercier Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre, et Béatrice Desmartin, Première Secrétaire du Val-de-Marne, pour l'organisation de ce quatrième Congrès du MRC parfaitement réussi. Mes remerciements vont aussi à la petite équipe du Val-de-Marne, Marianne Picard et Bastien Faudot notamment qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour nous accueillir tous dans les meilleures conditions. Un vent nouveau s'est levé dont témoigne l'affluence et le rajeunissement de nos délégués. Je veux saluer amicalement nos invités, représentants des partis de gauche, des syndicats et du mouvement associatif. Merci à l'ensemble des militants qui ont bénévolement assuré le fonctionnement et la présence de notre parti depuis le Congrès d'avril 2006. J'ai une pensée particulière pour Georges Sarre qui a tenu bon à la direction du parti pendant ces années difficiles. Je n'oublie rien des services éminents que Georges a rendus et je sais pouvoir compter sur son jugement et son expérience dans les fonctions qu'il exercera demain à mes côtés comme secrétaire national aux relations extérieures. Hommage et honneur à ceux qui nous ont quittés et qui laissent derrière eux une trace qui ne s'effacera pas : Nicole Morichaud, conseillère régionale d'Ile de France, infatigable militante du CERES, de Socialisme et République, du MDC et du MRC, et Jean-Louis Dieux, Conseiller Régional de P.A.C.A, pilier du Mouvement depuis toujours.

     

    Un nouveau départ était nécessaire après l'échec de 2007 qui a illustré l'impréparation idéologique et politique de la gauche dans son ensemble, quelque effort que nous ayons fait pour y remédier.

     

    http://www.chevenement.fr/Un-nouveau-cap_a634.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=36396&

     


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    Banquet républicain de Gauche Avenir, à Choisy le Roi, le lundi 5 mai 2008.

     

    La gauche est solidement installée dans le paysage local mais elle ne peut oublier qu'elle a échoué à trois reprises à conquérir le pouvoir d'Etat, à l'occasion des élections présidentielles de 1995, 2002 et 2007. Cette incapacité est-elle rédhibitoire ?

     

    I - La gauche est placée devant un grand défi : la conquête du pouvoir d'Etat.

     

    1. La politique engagée par Nicolas Sarkozy répond à un dessein illusoire : celui d'adapter <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> à la mondialisation

     

    L'abaissement du coût du travail est une impasse pour <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> comme pour l'Europe. Ce n'est pas de cette manière que nous restaurerons notre compétitivité face à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Chine">la Chine</st1:PersonName> , l'Inde, etc. On nous donne la politique allemande en exemple. Cette politique de compression des coûts s'exerce au détriment des autres pays européens. Elle est de plus en plus rejetée en Allemagne. La politique de Nicolas Sarkozy ne prépare pas l'avenir. Elle tue la croissance. Elle ruine la solidarité. Elle ne répond pas à l'exigence d'un effort partagé.

     

    http://www.chevenement.fr/Un-nouveau-depart-pour-la-gauche_a610.html?PHPSESSID=76f830df1e5e2b6ac3fa05b68ca0a630


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