• « Le PS et l'Europe »

     

    En renonçant par avance à faire ratifier par référendum le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy tendait un piège au Parti socialiste. Sans doute ne s'imaginait-il pas que ses dirigeants manifesteraient autant d'acharnement pour y tomber. Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait réussi, en promettant un nouveau traité et un nouveau référendum, à sauver les apparences en semblant réunir ceux qui avaient voté oui comme ceux qui avaient choisi le non lors du référendum du 29 mai 2005. La fiction n'a duré que le temps d'une parenthèse électorale.

    Alors que ce clivage a failli le faire exploser en 2005, le PS trébuche de nouveau sur l'Europe. Le 6 novembre 2007, François Hollande, qui voulait une fois pour toutes mettre fin à ces divisions, avait fait adopter par le bureau national - 36 voix pour le oui et 20 pour le non - un texte soutenant la ratification du traité de Lisbonne. Fallait-il pour autant laisser pendante la question du référendum ? Les "nonistes" de 2005 le réclamaient à cor et à cri, au nom du principe que "ce qui a été tranché par le peuple ne peut être remis en cause que par le peuple". M. Hollande, qu'on a connu plus fin stratège, avait choisi de ne pas trancher.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-999926,0.html


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