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« La reconnaissance du Kosovo, c'est une triple faute » par Jean-Pierre Chevènement
M. Thaci a déclaré l'indépendance du Kosovo et derechef nos médias s'illuminent devant la profusion des drapeaux agités à Pristina. On peine un peu à nous expliquer la signification du nouveau drapeau kosovar, vu la difficulté à justifier que les étoiles censées représenter les « minorités ethniques » sont précisément rejetées à l'extérieur du dessin du pays.
Reconnaître « l'Etat du Kosovo », c'est une triple faute.
Une faute contre l'Histoire
Celle-ci, contrairement à ce qui s'est passé pour les pays baltes, n'a jamais connu de Kosovo indépendant. Longtemps soumis au pouvoir turc (comme le fut aussi <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Serbie" w:st="on">la Serbie</st1:PersonName>), le Kosovo était, depuis plusieurs décennies, partie intégrante d'un Etat né par accord international : <st1:PersonName ProductID="la Yougoslavie. Au" w:st="on">la Yougoslavie. Au</st1:PersonName> sein de cet Etat fédéral il faisait partie de <st1:PersonName ProductID="la Serbie" w:st="on">la Serbie</st1:PersonName> qui, comme il a été mille fois rappelé, plaçait dans le Kosovo l'origine même de son identité. Que la démographie ait changé assurément. Belgrade elle-même favorisa cette évolution en accueillant généreusement dans sa province du Kosovo les Albanais qui fuyaient la dictature d'Enver Hodja.
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