• Question de Jean-Pierre Chevènement au Ministre de l’industrie à propos de la désindustrialisation, séance du 15 novembre 2011.

    La surévaluation de l’euro que le rapport sur la réindustrialisation aborde p182 joue un rôle essentiel dans la désindustrialisation de la France. Ce n’est pas le seul facteur mais c’est le facteur essentiel. L’euro, dont le cours de lancement était à 1,16 dollar au 1/1/1999, est à 82 centimes de dollar en 2000. Il retrouve son cours de lancement en 2003. 

    Depuis lors, il n’a cessé d’être surévalué dans une proportion de 20% à 50%. Il est à 1,40 dollar en 2004, à 1,60 dollar en 2008 à 1,50 en 2009. Malgré la crise de l’euro depuis 2010, il reste aujourd’hui à 1,37 dollar, c'est-à-dire à plus de 20% au dessous de son cours de lancement. 

    La part de l’industrie française dans la valeur ajoutée qui était de près de 30% au début des années quatre-vingt n’a cessé de diminuer depuis 1984 avec une stabilisation de 1998 à 2001, qui correspond à une période où le dollar était fort et l’euro faible, pour s’effondrer à partir de 2002. La part de l’industrie dans le PIB ne représentait plus en 2008 que 16% contre 22%, six ans plutôt.

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    http://www.politique-actu.com/elu/chevenement-2012-alignement-allemagne-devenu-leitmotiv-nicolas-sarkozy/322608/


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  • Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Journal de Saône et Loire, mardi 15 novembre 2011.

    Vous visitez l’usine d’Areva Saint-Marcel, pourquoi êtes-vous convaincu que l’on ne peut pas sortir du nucléaire, comme l’Allemagne et d’autres voisins européens en ont la tentation ? 

    Jean-Pierre Chevènement: Le nucléaire représente 75 % de notre électricité, et c’est surtout moins cher. Ailleurs, comme en Allemagne pour ne citer qu’eux, la facture est 40 % supérieure. Je tiens à rappeler que le kilowattheure nucléaire est deux fois moins cher que l’éolien et 8 à 10 fois moins cher que le kilowatt solaire photovoltaïque. En plus, le nucléaire émet très peu de gaz à effet de serre. Il faut souligner que le nucléaire, c’est 125 000 emplois directs et 400 000 si l’on rajoute tous ceux liés à des sous-traitants. Chez vous, le Pôle Nucléaire Bourgogne (PNB) c’est 10 000 emplois, et ici à Areva Saint-Marcel environ 1 000 emplois, pour la plupart en CDI, selon le plan de charge de l’usine. Je demande à ce que l’on ne massacre pas ce qui reste de notre tissu industriel. Il faut avoir des arguments sérieux, traiter ce problème de manière responsable et ne pas en faire l’enjeu d’une carabistouille électorale, comme dirait M. Mélenchon, où l’on échangerait des réacteurs nucléaires contre des circonscriptions.

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    http://www.politique-actu.com/elu/faut-reindustrialiser/322611/


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  • Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Les Echos, mercredi 16 novembre 2011.

    Le sort de la monnaie unique se joue en Italie. Ce pays doit lever 300 milliards d'euros en 2012 à un taux qui dépasse 6 %. Intenable. 

    Le remplacement d'hommes politiques élus par des technocrates européens non élus, MM. Monti en Italie comme Papadémos en Grèce (à quand M. Trichet à Matignon ?) ne réglera rien. 

    En effet, les ressources disponibles du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), soit 250 milliards d'euros, sont radicalement insuffisantes pour faire face à la montagne de dettes des pays « sous tension » (plus de 3.000 milliards d'euros) et particulièrement au risque d'un défaut italien. 

    Le fameux « effet de levier » évoqué par le sommet européen de Bruxelles du 24 octobre 2011 pour multiplier les ressources du FESF par cinq a fait long feu : le « véhicule spécial » qui devait embarquer des « émergents » (Chine, Brésil, etc.) pour venir au secours de la monnaie unique est rentré vide du sommet du G20 à Cannes. 

    Après l'Italie, la France est en première ligne, compte tenu de la forte exposition des banques françaises dans la péninsule. 

    SUITE:

    http://www.politique-actu.com/elu/crise-euro-france/322610/


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  • Lundi 14 Novembre 2011

    18:00 - 20:30

    28, rue Saint Dominique

    75007 Paris

    Avec la participation de :

    - Christian de Boissieu, Président du Conseil d’Analyse Economique 
    Jean-Michel Quatrepoint, Journaliste économique, membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica, auteur de Mourir pour le Yuan ? Comment éviter une guerre mondiale ? (Bourin Editeur, 2011) 
    Paul Jorion, Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre de Bruxelles, auteur de L’argent, mode d’emploi (Fayard, 2009) et Comment la vérité et la réalité furent inventées (Gallimard, 2009) 
    Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des Economistes, auteur de Le Fabuleux destin d’une puissance intermédiaire (Grasset, 2011) 
    Sami Naïr, Administrateur et membre du Conseil scientifique de la Fondation 
    - Et Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica

    SOURCE:

    http://www.fondation-res-publica.org/agenda/Quelles-solutions-pour-le-systeme-monetaire-international_ae138019.html


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