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    Entretien au Parisien, propos recueillis par Philippe Martinat, lundi 5 janvier 2008.


    Le Parisien : Cette nouvelle guerre entre Israéliens et Palestiniens était-elle prévisible ?
    Jean-Pierre Chevènement : Elle était en tout cas évitable.  On ne peut comprendre ce qui se passe à Gaza -territoire transformé par le blocus israélien en véritable prison à ciel ouvert- que si on revient aux élections de 2006 remportées par le Hamas. Israël et la communauté internationale ont refusé que cette victoire se traduise au niveau du gouvernement de l'Autorité palestinienne. Comme si on préférait voir se désintégrer ce qui lui reste d'autorité et la société palestinienne elle-même.

    Le Hamas est-il, comme l'affirme Israël, un mouvement terroriste ?

    Il faut éviter les amalgames. Le Hamas est un mouvement très complexe qui a une aile religieuse fondamentaliste et une autre aile nationaliste, souvent composée de jeunes militants venus du Fatah (NDLR : le parti de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas). Lorsqu'on a refusé le verdict des urnes en 2006, cette attitude d'Israël et de la communauté internationale a été contre-productive. Je suis très attaché à la sécurité à long terme d'Israël et je pense qu'elle est indissociable de la modernisation des sociétés musulmanes. Quand on parle de terrorisme, il faut distinguer d'un côté Al-Qaïda, les partisans d'une sorte d'empire musulman à l'échelle mondiale et, d'autre part, des mouvements nationalistes qui combattent pour des objectifs limités, en l'occurrence la création d'un Etat palestinien libre et indépendant.

    http://www.chevenement.fr/Entretien-de-Jean-Pierre-Chevenement-au-Parisien-Une-offensive-vouee-a-l-echec-_a740.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=43816&


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    Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), contacté par l'AFP, a formulé deux voeux essentiels pour l'année 2009 :

    En premier lieu, que l'Etat républicain reprenne toute sa place dans le pilotage à long terme de l'économie par la recréation d'un commissariat du plan et la nationalisation partielle ou totale des grandes banques.

    En second lieu, que <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, plutôt que de renforcer son engagement militaire en Afghanistan, pèse sur le nouveau président américain Barack Obama pour qu'il accorde la priorité au règlement du problème israélo-palestinien.


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